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Le tatouage en Corée du Sud

Un nouveau mouvement se profile en Corée du Sud, où les tatouages sont encore considérés comme tabous dans certaines cultures. Alors que de nombreux pays ont embrassé les tatouages comme une forme d'art, la Corée du Sud reste attachée à une éducation traditionnelle profondément enracinée qui rejette catégoriquement les dessins sur la peau.



La culture coréenne a longtemps considéré les tatouages comme une punition. Pendant la dynastie Joseon, toute infraction pénale était punie par des inscriptions tatouées contenant le nom du crime commis. De plus, les femmes infidèles étaient marquées de la même manière. Cette pratique punitive a contribué à la perception négative des tatouages dans la culture coréenne.



De plus, les tatouages étaient autrefois associés au crime organisé en Corée du Sud. Les gangs utilisaient les tatouages comme un moyen de communication interne, ce qui a renforcé l'image négative de cette forme d'expression artistique.



La philosophie coréenne, dominée par le confucianisme, joue également un rôle dans le rejet des tatouages. Le confucianisme promeut le culte et le respect du corps humain, et considère les modifications physiques comme une aberration irrespectueuse. Dans cette optique, les tatouages sont perçus comme une violation des règles et peuvent entraîner des problèmes sociaux tels que des difficultés à trouver un emploi ou la désapprobation des aînés.



La situation actuelle en Corée du Sud est telle que seuls les médecins professionnels sont autorisés à pratiquer des tatouages. La Cour suprême a statué en 1992 que les tatouages étaient une procédure risquée et une source potentielle d'infections. Cependant, très peu de médecins ont choisi de pratiquer en tant que tatoueurs légaux, car cela pourrait nuire à leur réputation. Cela signifie que les personnes passionnées par l'art du tatouage, mais qui n'ont pas de licence médicale, sont considérées comme des hors-la-loi.



En raison de cette situation, de nombreux artistes travaillent dans la clandestinité en Corée du Sud. Ils doivent se méfier des autorités et risquent de lourdes amendes, voire d'être envoyés en prison. Les studios de tatouage n'ont pas le droit de faire de la publicité dans les lieux publics et se font connaître principalement par le bouche-à-oreille ou via les réseaux sociaux, avec prudence.



Cependant, il y a de l'espoir pour un changement positif. Récemment, le candidat présidentiel Lee Jae-myung a attiré l'attention sur cette question et a promis de soutenir les projets visant à légaliser les tatouages en Corée du Sud. Cette promesse a suscité l'enthousiasme parmi les tatoueurs, qui voient enfin une lueur d'espoir pour leur art.



Les nouvelles générations en Corée du Sud ont également commencé à briser les préjugés de leur culture envers les tatouages. Selon une étude de la société de recherche "Gallup Korea", 80 % des jeunes dans la vingtaine et 60 % de ceux entre 30 et 50 ans soutiennent la légalisation des tatouages.



Il est clair que les tatouages en Corée du Sud sont confrontés à des défis et à une stigmatisation. Cependant, avec le soutien croissant des jeunes et des personnalités influentes, il est possible que les tatouages deviennent finalement acceptés et légalisés dans ce pays. Les artistes souterrains espèrent que leur combat pour la légalisation sera couronné de succès dans un avenir proche.

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